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Santé et sécurité

Un arrêté royal adopté le 7 février 2018, et publié le 7 mai dernier au Moniteur Belge, détermine les conditions d’un projet pilote destiné à lutter contre le burn-out en relation avec le travail. Ce projet pilote est prévu pour les travailleurs occupés dans le secteur des services financiers (hors assurance et caisse de retraite) ou dans le secteur des activités hospitalières ou de l’hébergement médicalisé.Sensible à cette problématique dans tous les secteurs, le législateur a en effet, par le biais de la loi du 26 mars 2018 de renforcement de la croissance économique et de la cohésion sociale, encouragé les commissions et sous-commissions paritaires à introduire de projets visant à lutter contre le burn-out.

Ce projet pilote a pour but d’offrir un « trajet d’accompagnement », aux travailleurs toujours au travail ou en incapacité de travail depuis moins de deux mois, et qui sont menacés ou atteints, à un stade précoce, par le syndrome de l’épuisement professionnel (burn-out) suite à un risque psychosocial en relation avec le travail.

Ce « trajet d’accompagnement » comprendra :

  • une à deux séances de confirmation du diagnostic chez un intervenant en burn-out ;
  • un accompagnement par cet intervenant, avec deux à quatre séances de « Clinique du stress et du travail », et une à deux séances de réorientation professionnelle en cas de besoin, ainsi qu’une à deux séances de suivi ;
  • trois séances de type psycho-éducationnel individuel ;
  • maximum sept séances optionnelles d’accompagnement via une approche de type psychocorporel et/ou cognitivo-émotionnel.

Le travailleur intéressé par ce trajet d’accompagnement doit se déclarer candidat et introduire à cet effet une demande spécifique auprès de l’Agence fédérale des risques professionnels (Fedris). Cette demande devra être signée soit par son médecin traitant, soit par le conseiller en prévention-médecin du travail, ou soit par le conseiller en prévention-aspect psychosociaux.

Les coûts liés à ces nouvelles mesures, en ce compris les frais de déplacement pour le travailleur, seront pris en charge par Fedris, qui examinera si le travailleur-candidat peut entrer en ligne de compte ou non. Entre 300 et 1.000 travailleurs devraient être concernés par ce projet.

Ce projet pilote commencera le 1er novembre 2018 au plus tard et fera l’objet d’une évaluation après une période de deux ans.

> A retenir

Si vous êtes actif dans les secteurs concernés par ce projet pilote, soyez attentifs aux travailleurs présentant des symptômes de burn-out et pour lesquels les informations relatives au projet pilote pourraient être utiles.

Par ailleurs, et de manière générale pour tous les secteurs, il est recommandé de vérifier si votre entreprise respecte bien l’ensemble de ses obligations en matière de bien-être au travail et dispose déjà d’une politique de prévention des risques psychosociaux et de réintégration et, le cas échéant, d’en faire régulièrement une évaluation.